Dans cette période électorale importante pour la France, et ses incertitudes, la négociation des salaires minima conventionnels est encore plus tendue que d’habitude. La FCE-CFDT a fait remarquer que le dialogue social ne doit pas être pris en otage par des échéances électorales. L’implication des salariés dans leur travail n’est pas suspendue durant ce temps-là. La FCE-CFDT a interpellé le LEEM sur la nécessité de reconnaître l’investissement des salariés pour contribuer à développer la richesse de leur entreprise.

Le syndicat patronal a démarré la négociation en proposant une revalorisation des salaires minima conventionnels de 0,6% pour 2017. La FCE-CFDT a revendiqué une augmentation de 2%. La discussion a été très difficile. Parmi les 6 organisations syndicales des salariés, la CGC a fait la même demande que la nôtre. La FCE-CFDT a finalement demandé à la délégation patronale d’aller chercher un mandat pour une revalorisation à 1,2%. 

Au final, la proposition ultime de la chambre patronale est de faire évoluer les salaires minima conventionnels 2017 de 0,8%, avec un salaire mensuel brut minimum de 1 530 euros dès un an d’ancienneté. Cela correspond à 1% d’augmentation pour les salariés qui se trouvent en bas de la grille des salaires conventionnels.

Dans ce contexte d’inflation modérée, et pour ce petit coup de pouce aux bas salaires, la FCE-CFDT a décidé de signé cet accord. Deux autres organisations syndicales ont également apposé leur signature. Cet accord, signé le 16 mars 2017, est applicable rétroactivement à compter du 1er janvier 2017.